Comme toutes les îles qui ne vivent quasiment que du tourisme, Tioman a été durement impactée par le manque de préparation aux évolutions de consommation de ces dernières décennies. Rien n’a été prévu pour rapatrier sur la péninsule les encombrants déchets générés par cette activité : bouteilles plastiques, boites en aluminium, sacs à usage unique pour ne citer que ceux-là.
Le plastique et les épaves d’équipements électro-ménager envahissaient les arrières cours et la lisière de la jungle. Certains endroits prenaient petit à petit l’allure de dépotoirs publiques. Un sacrilège sur une île aussi belle.
Depuis le début 2018, le Panguluh (le maire) de Tioman, s’est lancé dans une bataille contre les déchets, plastiques et ordures.
Des containers à ordures ont été distribués à toute la population et tous les hôtels de l’île.
En effet, comme toutes les îles, Tioman souffre de ce mal généralisé.
Le maire a donc recruté une vingtaine de personnes et acheté de nombreux équipements pour résoudre ce problème.
Le personnel local est motivé et bien équipé, il sillonne en permanence l’île à bord de camions, quads et motocyclettes, et ramasse tous les déchets. Ces ordures, empaquetées, sont ensuite envoyées par barge sur la péninsule pour qu’elles soient triées.
Ce qui peut être recyclé part d’un côté, tandis que le reste sera brûlé dans des incinérateurs dernier cri. Il semble donc que la Malaisie prenne de l’avance dans ce domaine.
Les ONG présentes à Tioman en profitent pour faire de l’éducation et inciter les commerçants à ne plus utiliser de plastique. Certains d’entre eux deviennent des acteurs très actifs, à l’image de Ampian Mini-market, ou de Peladang à Tekek. Les progrès sont remarquables. L’Île de Tioman est devenue aussi propre qu’avant l’arrivée des emballages, dans les années 1980 et l’une des îles les plus propre et écologique de cette région du monde.