Cette fleur géante éphémère est un parasite de racines d’arbres. On ne les trouve qu’autour de la Mer de Chine du Sud : Thaïlande, Malaisie, Singapour, Indonésie et Philippines. Elle fait partie des dinosaures des plantes, puisqu’apparue il y a 46 millions d’années.
L’espèce est découverte en 1818 par le botaniste Joseph Arnold et nommée par Sir Thomas Stamford Raffles, le fondateur de Singapour. Les plus grandes peuvent mesurer 1 mètre de diamètre. Notre Rafflesia n’a ni tige, ni feuillage et vie comme un champignon.
L’espèce que nous observons à Tioman est endémique et relativement petite, elle ne mesure que 45 centimètres. Rare, elle est difficile à observer. Un œil aguerri trouve, certaines années, des boutons à partir d’une altitude d’une centaine de mètres. Ces boutons orangés grossissent rapidement, mettent des semaines à éclore et s’observent principalement sur des racines volantes.

Cette fleur actinomorphe, composée de 5 pétales ne fait pas de photosynthèse et ne possède pas de chlorophylle. Une foi épanouie, elle ne vivra que quelques jours. Son « parfum » tire à l’odeur de viande avariée. La couleur orangée, tachetée de blanc accroche la lumière et augmente l’illusion. Attirées par cette promesse, des mouches viennent polliniser la Rafflesia en frôlant ses étamines, situées au cœur de la fleur. Lorsqu’elle fane, les pétales et l’intérieur tournent au marron, s’affaissent et disparaissent assez vite.
Les rafflesias sont classées parmi les 12000 espèces de plantes menacées par l’activité humaine. Il ne faut en aucun cas les collecter ou les déranger. #botanics #rafflesia #tioman
En 2021, notre guide à Juara, Razelan Mohd Shah et son épouse, ont fait la une des journaux en faisant découvrir aux journalistes nationaux l’une des merveilles de Tioman. La presse relève l’importance de la conservation d’îles tels que Tioman :
