Cet article, bien que potentiellement préoccupant pour certains lecteurs, met en avant l’importance écologique des différentes espèces animales endémiques à l’île de Tioman, souvent qualifiée de « Dragon » en raison de sa morphologie géographique distincte.
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La jungle de Tioman représente l’une des dernières zones de forêt primaire en Malaisie, recouvrant environ 90 % de sa superficie, avec un relief montagneux et un réseau hydrographique complexe. Cette diversité environnementale favorise une riche biodiversité, incluant un large éventail d’amphibiens, de lézards, de serpents et de tortues.
À ce jour, La Sierra University a identifié au moins 23 espèces d’amphibiens, y compris des reinettes, grenouilles et crapauds, dans son Guide to the Amphibians and Reptiles of the Seribuat Archipelago, Malaysia. Bien que plusieurs espèces soient répandues, certaines, comme Megophrys nasuta, se distinguent par des caractéristiques morphologiques spécifiques. Les variations saisonnières permettent des vocalisations sophistiquées au crépuscule, émanant de ces amphibiens. Les stratégies de mimétisme et de coloration sont remarquablement variées, englobant des crapauds buffles et des grenouilles arboricoles.
Parmi les anoures observés, une espèce de reinette est couramment aperçue dans des environnements villageois. La Rana picturata, quant à elle, est caractérisée par une coloration vive et est souvent rencontrée sur des rochers adjacents à des points d’eau. À l’intérieur des habitations humaines, le Kaloula pulchra (crapaud bluffle bicolore) se retrouve dans des zones humides comme les salles de bains, bien qu’il soit inoffensif. L’une des plus étonnantes est la Megophrys nasuta (Grenouille cornue de Malaisie), très difficile à observer car elle se cache parfaitement dans les feuillages, au sol.
Les serpents, bien que souvent redoutés par le grand public, sont également représentés sur l’île, avec 45 espèces identifiées, chacune occupant une niche écologique spécifique. Leur comportement discret et leur aptitude au camouflage influent sur leur observabilité. Certaines espèces étant nocturnes, tandis que d’autres sont diurnes. Bien qu’il soit prudent de maintenir une distance respectueuse, la majorité des espèces ne présentent pas un risque pour l’homme ; par exemple, Ahaetulla prasina (serpent fouet), qui se nourrit principalement d’insectes, n’est pas venimeux. Il est fréquent et facile à observer.
La diversité des lézards (41 espèces recensées) est également notable, incluant des varans, des Dracos (lézards volants) et de nombreuses espèces de geckos. Le Varanus salvator, le plus grand varan après le Komodo, se retrouve dans presque tous les habitats de l’île, à l’exception des altitudes supérieures à 300 mètres. Mesurant jusqu’à 180 cm, il est capable d’atteindre des vitesses de 60 km/h, et possède des compétences aquatiques et d’escalade, avec un régime alimentaire opportuniste incluant des charognes, des Å“ufs et des petits mammifères.
Les geckos se déplacent rapidement sur différentes substrats. La jungle abrite des espèces d’un grand intérêt, telles que des Bronchocelas cristatella (lézards à crète) et des dragons volants, fréquentant souvent les zones proches des points d’eau. Pour les observateurs attentifs, la détection du lézard à membres atrophiés, Larutia seribuatensis, est également possible.
Pour ceux souffrant d’ophiophobie (phobie des serpents), il est recommandé d’éviter d’explorer la jungle de Tioman en solitaire. Il est essentiel de se rappeler que ces animaux ne cherchent pas à interagir avec les humains et adoptent généralement un comportement d’évitement. Bien que peu d’espèces soient venimeuses, la prudence est conseillée lors de rencontres imprévues. Pour minimiser les risques, il est recommandé d’émettre des bruits lors des déplacements, et en cas de rencontre, de maintenir une distance sécuritaire.
Les images présentées dans cet article ont été obtenues à travers une recherche méticuleuse et attentive. Pak Lan est une référence reconnue dans l’étude des reptiles de Tioman.
My Tioman participe activement à la protection de l’environnement. Nous rappelons ici certaines règles pour les visiteurs de l’île de Tioman :
Dans les villages, en forêt ou en mer, préserver l’environnement de toute forme pollution, qu’elle soit plastique ou chimique.
Utilisez des produits solaires non agressifs pour les récifs coralliens, il y en a de très efficaces.
Amis plongeurs : sous l’eau, ne rien toucher, ne rien prendre (excepté du bon temps et des photographies), ne rien laisser, tenir une flottabilité correcte, maitriser son palmage pour ne pas endommager les coraux, et bien sûr, ne pas harasser les habitants des récifs.
L’auteur de cet article : Mon nom est Denis Quentin et je suis Français. Mon cÅ“ur est à Tioman depuis 1995. Instructeur PADI, j’y ai vécu plus de 12 ans, Å“uvrant aussi pour la protection de l’environnement.
Je suis heureux de vous faire découvrir les secrets et les merveilles de Tioman.
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