- Le Corail : Organisme Vivant
- Des Animaux Indispensables
- La Vie du Corail
- Récifs en Danger
- Etude du Corail
- Protéger et Restaurer les Récifs
- Des Tentatives Vaines
- La Solution Ocean Quest
- Video Ocean Quest
Tioman Island est au cÅ“ur du triangle de corail. Cette large partie de l’Asie du Sud-Est abrite la plus grande biodiversité sous-marine du monde.
Le Corail : Organisme Vivant.
Un récif corallien est composé de multiples colonies de coraux. Le corail, à la base, c’est un polype qui vit en colonies et fabrique, par un procédé chimique complexe, son propre squelette. Pour se faire, le polype s’associe avec une algue microscopique, la Zooxanthelle.
Il existe plus de 6000 espèces de coraux. Celles que l’on rencontre près de la surface (de 0 à -60 mètres) sont les coraux mous (Alcyonacea), les coraux durs (Scleractinia) et les coraux noirs (Antipatharia). Chaque espèce a ses particularités : forme, taille, couleur, profondeur. Chaque récif se compose de plusieurs espèces, en compétition permanente, créant des paysages sous-marins d’une beauté inégalée.
Des Animaux Indispensables
Les récifs sont des nurseries pour de nombreuses espèces de poissons. Ils offrent un abri contre les prédateurs et nourissent d’autres individus : mollusques, tortues, anémones. C’est ici que se développe 70% de la faune océanique.
Leur importance est comparable à celle des grandes forêts tropicales. En effet, les coraux produisent aussi de l’Oxygène (O2), grâce à la photosynthèse menée par la Zooxanthelle. Cette algue transforme de dioxyde de carbone (CO2) en Oxygène (O2).
La Vie du Corail
Les coraux sont des opportunistes et n’ont pas tous la même façon de s’établir, de vivre.
Au commencement, les modes de reproduction sont très variables : certains ont une reproduction sexuée (sachant que des espèces sont hermaphrodites), d’autres asexuée soit en bourgeonnant de façon soit intra-tentaculaire ou extra-tentaculaire. D’autres encore se reproduisent en complète autonomie, par division de la colonie, lorsqu’un fragment se casse et se fixe de nouveau, ou encore, comme le Diaseris (corail champignon), qui se scinde en 2.
Pour la plupart, le cycle de reproduction va dépendre des conditions environnantes. Lors d’une reproduction sexuée, la fertilisation est soit interne ou externe. Lorsque les laves sont relâchées ou fertilisées dans l’eau, elles se posent quelques heures plus tard sur un substrat adéquat et se développe en polype. Ce substrat naturel, est de la calcite ou de l’aragonite. La calcite sont des coquillages, tandis que l’aragonite est foré de carbonate de calcium (CaCO3), produits par les coraux eux même. Très rapidement, il va construire son squelette, en produisant du carbonate de calcium au travers une couche de sa peau. Là , il pourra se diviser et créer sa colonie.
Les coraux se nourrissent de phytoplancton, organismes minuscules qu’ils attrapent avec leurs tantacules. C’est principalement de nuit que l’on peut les observer en train de se nourrir. Mais en plus de cette chasse active mais statique, les coraux obtiennent de l’énergie grâce à l’algue symbiotique qu’ils hébergent, la fameuse zooxanthelle. Elle produit des sucres qui complètent la source d’énergie du corail.
En plus d’une température d’eau spécifique (entre 24 et 30 degrés Celsius pour les espèces tropicales), les coraux ont besoin, comme tout être vivant, d’un environnement sain et complet. Bien sûr, l’eau ne doit pas être polluée et maintenir une acidité supportable. Le corail nécessite de nombreux autres partenaires, pour maintenir cette environnement de qualité, des poissons spécialisés, des crevettes, des ascidies, des mollusques.
Les Récifs en Danger
La survie des coraux est vitale pour tout l’ensemble de la chaine alimentaire, y compris l’humain, puisqu’un milliard d’individus en dépendent. Malheureusement, partout dans le monde, le corail est en péril. Le responsable n’est autre que la civilisation humaine et l’ensemble de ses polluants qu’elle rejette dans les océans et l’atmosphère. Réchauffement climatique, acidification des océans, pollutions chimiques diverses, pêche à la dynamite, au cyanure, entre autres, mettent à mal l’ensemble de ces organismes.
Tioman n’échappe pas au désastre. Bien que toute la zone soit protégée, que de nombreuses ONG soient au chevet de ses récifs, on observe une baisse continue et significative des colonies coraliennes.
Si le responsable est bien connu, on peut tous faire quelque chose pour limiter cette destruction et tenter d’inverser la tendance.
Etude du Corail
Il aura fallu de longues années d’études et de recherches pour en savoir un peu plus sur les coraux. Longtemps confondu avec de la roche, des fleurs ou même de l’algue, ce n’est seulement que vers la fin du 19ème siècle que de véritables études sont menées. Il faudra attendre la deuxième moitié du 20ème siècle pour comprendre leur importance et les graves dangers menaçant les récifs du monde entier.
A ce jour, nous savons qu’environ 600 maladies peuvent affecter les coraux. Certaines sont connues et parfaitement décrites, mais la plupart restent difficiles à analyser. Malgré tout, des découvertes cruciales ont été faites, comme la fragmentation et le bouturage.
Protéger et Restaurer les Récifs
Dans notre vie quotidienne, des gestes simples font la différence : limiter l’emploie d’énergie fossile, des plastiques, des produits agressifs pour l’environnement et supprimer de notre menu certaines espèces nécessaires aux coraux.
De nombreuses tentatives sont menées, localement, mais partout dans le monde, pour restaurer et propager les récifs coralliens. Avec plus ou moins de succès. Malheureusement, beaucoup de bonnes volontés ont fait des conclusions hâtives et conduisent, aujourd’hui encore, à des projets de restauration voués à l’échec. Un gaspillage tant financier qu’environnemental, puisque ces projets n’ont pas pris en compte un élément cruciale pour le succès : le substrat naturel.
Comme nous l’avons vu au début de ce chapitre, le corail pousse naturellement sur la calcite (des coquillages morts ou parfois même encore vivants) et l’aragonite (le squelette du corail). Ce dernier étant le substrat de prédilection des coraux, puisqu’il contient des composés chimiques uniques, protégeant et nourrissant la structure du corail.
Les Tentatives Vaines
Pratiquement toutes les tentatives de faire pousser du corail sur des supports non organiques se soldent à plus ou moins longue échéance par des échecs cuisants, couteux en temps et financièrement. C’est ce que l’on appelle de l’abus écologique. Pour une bonne cause, certains se lancent dans des projets voués à un destin funeste.
C’est le cas de toutes les tentatives sur des supports comme le PVC, le béton, les structures métalliques et même le bambou. Pour expliquer rapidement, le PVC se dissout lentement, pollue son environnement direct et finalement, le corail y meurt. Le béton n’est pas fait pour y bouturer du corail. Les structures métalliques, comme le PVC, s’oxydent et disparaissent, avec un résultat tout aussi navrant. Quant au bambou, il nécessite un entretien quotidien, très onéreux, qu’aucune ONG ne peut supporter à long terme. Il y a même eu des essais avec l’électrification de récifs, pour accélérer la pousse, faisant du coup fuir les autres espèces indispensables à la bonne santé du récif, et bien sûr, un coût énergétique insoutenable. Ce qui fonctionne en laboratoire ne fonctionne pas nécessairement dans la nature.
Ces approches, dans lesquelles des matériaux non organiques interviennent, ne respectent en aucun cas l’environnement. Elles sont toutes vouées à l’échec, quels que soient les moyens mis en Å“uvre.
La Solution Ocean Quest
Au final, bien peu nombreux sont ceux à avoir compris comment s’y prendre. C’est le cas d’Anuar Abdullah, fondateur d’Ocean Quest Global. Après des années de recherches, il a mis au point un protocole organique, simple à mettre en pratique et qui ne nécessite aucun entretien. Aujourd’hui, de nombreux instructeurs et formateurs agissent partout dans le monde, réhabilitent et restaurent des récifs, tout en éduquant les populations locales. Avec un taux de réussite de 80%, un travail sur plus de 60 espèces (coraux durs et mous), ce protocole est le seul au monde à démontrer une telle réussite.
Video Ocean Quest
L’auteur de cet article : Mon nom est Denis Quentin et je suis Français. Mon cÅ“ur est à Tioman depuis 1995. Instructeur PADI, j’y ai vécu plus de 12 ans, Å“uvrant aussi pour la protection de l’environnement.
Je suis heureux de vous faire découvrir les secrets et les merveilles de Tioman.